Un nouveau venu au rayon des réseaux sociaux fait beaucoup parler de lui depuis plusieurs semaines. Il s’agit de l’application Clubhouse.

Lancé en période de confinement il y a tout juste 1 an, ce réseau social déjà valorisé à plus d’un milliard de dollars, a la particularité de fonctionner uniquement sur les échanges vocaux. Un nouveau format qui intrigue et qui lui vaut son succès. 

 

1. Un club qui se veut très privé

Disponible depuis février 2021 en Europe, l’application Clubhouse fédère déjà plus de 10 millions d’utilisateurs. Alors, qu’est-ce qui la rend si spéciale ? Qu’a-t-elle de plus que les nombreuses applications de réseau social déjà sur le marché ? À l’inverse des réseaux sociaux comme Facebook, Instagram, Twitter ou Snapchat, Clubhouse n’inclut pas de photo, de post, de vidéo ou de message. Le média social 100% audio venu tout droit de la Silicon Valley propose de créer des salles de discussions publiques ou privées appelées « rooms ». Chaque room créée par un organisateur, va s’articuler autour d’un sujet sur la thématique du choix de son organisateur (des sujets aussi variés que l’entrepreneuriat, l’écologie, l’éducation, la tech, le divertissement, et bien d’autres). L’organisateur va ensuite inviter des participants à la discussion pour rejoindre sa salle. Basé sur le principe de cooptation, on ne peut rejoindre le réseau social Clubhouse qu’en y étant invité. Chaque nouveau venu sur l’application va bénéficier de 2 à 4 invitations pour convier des membres de son répertoire de contacts à créer un profil sur l’application. Pour le moment disponible uniquement sur iPhone et iPad, le réseau social ne devrait pas tarder à être disponible sur téléphones Androïd. 

 

2. Clubhouse : le retour de la fonction primaire du « téléphone »

A mi-chemin entre le podcast et les messages vocaux WhatsApp et Messenger, Clubhouse fonctionne sur le principe d’échanges audio. Pas de caméra donc. Les invités pourront s’ils le souhaitent, « lever la main » pour intervenir dans la discussion, le modérateur aura alors le choix de le laisser prendre la parole ou non. Pas de pseudo non plus, chaque membre du réseau social doit s’inscrire sous son véritable nom et prénom (à part pour les personnalités publiques qui pourront choisir d’utiliser leur alias). Eh oui, l’application compte déjà plusieurs personnalités adeptes du concept Clubhouse. Le succès de l’application est tel, que de nombreuses célébrités Outre Atlantique ont sauté le pas en créant leur compte sur Clubhouse. Avec un peu de chance, vous pourriez être amené à parler directement avec Elon Musk, Drake ou Oprah Winfrey ! 

 

3. Instagram et Facebook contre-attaquent

Les réseaux sociaux se livrent une guerre sans merci pour intégrer plus de fonctionnalités que leurs concurrents. Le contenu éphémère du réseau Snapchat a vu naître les stories 24h sur Instagram puis Facebook et même LinkedIn. Instagram a contré la croissance fulgurante du réseau social TikTok en intégrant ses « réels », de courtes vidéos non censées rappeler le format TikTok. On peut également citer les filtres Snapchat, adoptés aujourd’hui par de nombreux réseaux sociaux, la marketplace de Facebook que l’on retrouve sur Instagram, ainsi que Pinterest qui a pris les devants en intégrant les messages privés maintenant incluent dans Twitter, la fonction commerce disponible sur Facebook et Instagram, etc.
De la même façon, les deux géants des réseaux sociaux, Facebook et Instagram (qui appartiennent au même groupe), développent des fonctionnalités similaires à Clubhouse. Instagram a ainsi créé son système de « live room » pour lancer une discussion vidéo à 4 personnes. Facebook a aussi annoncé vouloir créer une option vocale sur sa plateforme. Enfin, Twitter s’essaye également à l’audio avec « Spaces ». 

 

4. Un nouveau réseau social qui ne plaît pas à la CNIL

L’application Clubhouse, a première vue très prometteuse va-t-elle continuer à susciter le même engouement que depuis son arrivée sur le marché ? Outre la rivalité de ses concurrents du média social, l’application Clubhouse est depuis plusieurs jours la cible de la CNIL. En effet, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) en France a ouvert une enquête contre la société américaine Alpha Exploration CO., Inc., éditrice de l’application Clubhouse à la suite de signalisations faites à l’encontre du média social. Mis en cause, l’enregistrement possible des conversations passées sur le réseau social et l’accès au répertoire téléphonique des utilisateurs de Clubhouse pour leur créer un profil (même si ceux-ci n’ont pas installé l’application sur leur téléphone). Pas très conforme avec le règlement général de protection des données (RGPD) donc.

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